Avoir soif de l’Eau Vive de Jésus-Christ

 Faire l’expérience des eaux vives : Jésus-Christ étanche notre soif spirituelle

Tout en travaillant comme instructeur du séminaire—un instructeur de religion pour les jeunes de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (appelé par inadvertance « l’église mormone » par les médias)— J’ai entendu l’analogie que dans notre état déchu, chacun de nous est comme une personne bloquée dans un désert brûlant, mourant de soif. Au moment de l’épuisement et de la déshydratation complète, nous remarquons soudainement un pichet d’eau froide posé sur le sommet d’une dune de sable. Si nous choisissons de ramper vers l’eau et de la boire, nous pouvons être sauvés. Dans cet exemple, qu’est-ce qui peut réellement nous sauver ? Est-ce que c’est notre propre effort pour ramper vers l’eau ou bien est-ce l’eau elle-même ? Bien que nos efforts pour ramper vers l’eau soient nécessaires et essentiels, cela ne suffit pas pour nous sauver. Seule l’eau possède les éléments essentiels suffisants pour maintenir la vie. Nous pouvons ramper jusqu’aux extrémités de la terre, mais sans les éléments vitaux contenus dans l’eau, il n’y a pas de salut.

Ma compréhension charnelle de l’évangile de Jésus-Christ m’a fait rampé comme un fou, sans jamais arriver aux rafraîchissements salvateurs que seul le Seigneur offre. J’essayais désespérément de faire ce que je pensais être nécessaire sans éprouver ce qui était suffisant. L’esprit charnel m’a empêché de croire au pouvoir tout-puissant de délivrance de Jésus-Christ. Il n’a pas arrêté de me tenter de résoudre les problèmes de la vie par moi-même, et il m’a fait délaisser la fontaine d’eau vive. Le Seigneur, parlant à travers le prophète Jérémie, a dit : « Car mon peuple a commis un double péché: Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau » (Jérémie 2:13).

Pendant notre mortalité, nous cheminons dans un pays lointain. Ce monde déchu n’est pas notre maison ; ici, nous ne sommes que des étrangers. Comme l’hymne des Saints des Derniers Jours (Les Mormons) « O mon Père » dit : « Mais souvent un doux murmure passe en moi comme un écho et me dit, d’une voix pure: ‘Pélerin, tu viens d’en haut!’ » [1]

Dans ce parcours de la vie, beaucoup d’entre nous avons perdu de vue notre dépendance au Sauveur à diriger notre chemin ; beaucoup d’entre nous cherchons à étancher notre soif qui nous ronge de manières qui ne nous satisferont jamais ou ne maintiendront pas notre vie. Nos citernes crevassées ne peuvent pas maintenir la vie spirituelle, parce qu’elles ne contiennent pas d’eau vive. Elles représentent nos faux dieux sans aucune eau vive à offrir. Nous érigeons ces obstacles à la grâce en cherchant le bonheur à l’intérieur de nous-mêmes et par nous-mêmes, et en nous accrochant à la vanité et à l’incrédulité. Ces citernes crevassées peuvent représenter nos aspirations personnelles ou même nos philosophies pour obtenir le bonheur.

Dans notre recherche de ce qui peut satisfaire nos esprits assoiffés, Satan peut présenter de l’accomplissement dans le faux dieu du soi. Cette citerne crevassée va nous empêcher de venir à notre Sauveur et de faire l’expérience de la vie en Jésus-Christ.

Pour certains d’entre nous, le dieu moderne du soi nous attire avec des programmes de développement personnel, d’épanouissement, et de réussite. Nous pouvons penser que le prochain but ou régime satisfera finalement ce pour quoi nous avons réellement soif. Peut-être que nos ambitions personnelles ou notre soif de réussite personnelle deviennent les barrières qui nous empêchent de prendre le joug du Christ sur nous et de nous reposer entièrement sur Lui. Peut-être que nous voulons à tout prix le prochain chèque bonus, le voyage en prime, ou même la prochaine promotion. Peut-être que c’est un certain revenu, une récompense, ou un diplôme universitaire. Pour d’autres, cela peut être la maison à faire montrer, la nouvelle voiture ou des vacances de rêve. Aucune de ces choses ne sont en elles-mêmes mauvaises, mais quand nos cœurs sont fixés uniquement sur elles, elles deviennent nos dieux et nous privent de l’eau vive.

En continuant notre voyage dans le désert vers la réalisation du privilège de contempler le visage de notre Sauveur, nous ferons l’expérience d’un processus de vidange ou de creusement. Spencer J. Condie, un dirigeant de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a déclaré : « souvent, nous devons creuser nos vies avant que le Seigneur puisse les sanctifier…. Le vide précède la plénitude. » [2]

Plutôt que de nous sanctifier et de nous conduire vers les plus profonds niveaux d’humilité, ces faux dieux nous remplissent de fierté et d’égocentrisme. Ils sont des distractions au processus de sanctification, et ils nous empêcheront d’éprouver le besoin de Jésus-Christ. Ils nous feront vivre bien en deçà de nos privilèges spirituels en nous empêchant de livrer notre vie au Christ. Ils nous empêcheront « [d’]approch[er] donc avec assurance du trône de la grâce » (Hébreux 4:16) et de réclamer les dons et privilèges que le Seigneur est toujours prêt à nous accorder.

Nos citernes crevassées ne nous permettront jamais de faire l’expérience de venir directement à notre Sauveur, afin qu’Il puisse nous prendre dans les bras de son amour et étancher notre soif avec de l’eau vive. Son invitation pour chacun de nous est la suivante : “Venez à moi, et vous prendrez du fruit de l’arbre de vie; oui, vous mangerez et boirez librement du pain et des eaux de la vie” (Alma 5:34).

Nous sommes tous invités à venir et à prendre librement de tout ce que le Sauveur a à nous offrir. Personne n’y est défendu. Il n’y a pas d’autre moyen.

Source:

R. Brown, Experiencing Living Waters: Jesus Christ Quenches Our Spiritual Thirst, (Springville, Utah: Cedar Fort, Inc., 2009, pp 45-92.)

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