Jésus vous aime.

Trois petits mots que vous avez déjà dû entendre des milliers de fois. Peut-être tellement de fois qu’ils ont perdus un peu de leur sens pour vous. Ou peut-être que vous les entendez et que vous vous demandez comment il peut vous aimez vous et les milliards de personnes sur la planète alors que vous avez du mal à aimer vos frères et sœurs. Ou peut-être que vous pensez que vous ne méritez pas son amour.

Rien de tout cela ne change le fait que Jésus vous aime.

Quand j’étais plus jeune, c’était quelque chose que je savais mais que je ne savais pas. Il est parfois difficile de dire que l’on « sait » quelque chose que l’on ne comprend pas. J’étais une de ces personnes qui se demandait comment il pouvait aimer tout le monde en même temps. Comment peut-il me voir et m’aimer ? Comment ça marche ?

J’ai passé des heures et des années à chercher, étudier, et prier pour trouver cette réponse. Voilà le résultat de tout ce processus : je n’en ai aucune idée. Personne ne sait.

Je sais, cette réponse m’a déçue moi aussi. J’aime savoir comment les choses fonctionnent. Mais pendant mes années de recherche, j’ai appris quatre choses importantes.

  • Jésus m’aime vraiment (et VOUS aussi)

Que je le comprenne pleinement ou non, Jésus m’aime vraiment. Je le crois parce que j’ai appris de lui et que j’ai suivi son exemple. Je le crois parce que j’ai prié pour le demander et que j’en ai reçu un témoignage par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Je le crois parce que j’ai choisi d’y croire.

Donc, même si vous ne comprenez pas comment il fait, cela ne change rien au fait qu’il vous aime. Notre Père céleste vous aime aussi. Depuis toujours. En fait, dans la Bible, l’apôtre Jean dit que « Dieu est amour » (1 Jean 4:8, italiques ajoutés). Ils ne peuvent pas s’empêcher de nous aimer.

Nous n’avons pas à nous qualifier pour leur amour. Le président Monson a expliqué qu’ils aimaient chacun de nous d’un amour immuable. Peu importe à quoi nous ressemblons, l’argent ou les biens que nous possédons, quels que soient nos talents ou nos capacités, que nous soyons heureux ou tristes, leur amour est toujours là. Il est là « pour vous, que vous pensiez le mériter ou non. Il est simplement toujours là ». Vous ne pouvez rien faire pour qu’ils arrêtent de vous aimer. Ils vous aiment. Parfaitement.

  • Ce n’est pas grave si on ne comprend pas tout

J’aime Néphi dans le Livre de Mormon. Néphi recherchait toujours la vérité et la connaissance. Il étudia les plaques d’airain, écouta son père et chercha des réponses directement auprès du Seigneur. Il voulait savoir par lui-même et pensait que ceux qui cherchaient avec diligence pouvaient trouver beaucoup de réponses (voir 1 Néphi 10:19), mais le long de son chemin de disciple, il y avait des choses qu’il ignorait. Et il y en avait beaucoup.

En fait, après que Léhi eut partagé son rêve avec Néphi et ses autres enfants, Néphi se tourna vers le Seigneur pour recevoir une confirmation de ce que son père avait vu. L’Esprit du Seigneur lui apparut et ils parlèrent comme deux hommes peuvent se parler (voir 1 Néphi 11:11 ). Ça parait génial, non ? Pendant qu’ils parlaient, l’Esprit demanda à Néphi s’il comprenait la condescendance de Dieu. J’aime la réponse de Néphi à l’ange : « Je sais qu’il aime ses enfants ; néanmoins, je ne connais pas la signification de tout »( 1 Néphi 11:17 ).

Néphi ne savait pas tout et ce n’était pas un problème pour lui. Pourquoi ? Parce qu’il savait que le Seigneur l’aimait. Cela n’avait pas d’importance pour Néphi de connaitre le quoi ou le comment de tout dans l’Évangile, parce qu’il connaissait le qui. Parce qu’il savait que Dieu l’aimait, Néphi lui faisait confiance pour tout, même pour les choses qu’il ne comprenait pas.

J’aime cette citation de Neil A. Maxwell : « Bien entendu, nous ne pouvons pas comprendre complètement tout cela dès maintenant ! Bien entendu, nous ne pouvons pas connaître la signification de toutes choses dès maintenant. Mais nous pouvons savoir, dès maintenant, que Dieu nous connaît et aime chacun de nous ! » Il nous aime ! Il vous aime.

Il y aura beaucoup de choses, dans notre vie, que nous ne comprendrons pas. Certaines réponses viendront par l’étude et d’autres de révélations personnelles à mesure que nous les verrons avec diligence. Cependant, nous aurons des questions auxquelles nous ne pourrons tout simplement pas comprendre les réponses dans cette vie, pas avec notre esprit limité et mortel. Et ce n’est pas grave. Ce n’est pas grave parce que nous savons la chose la plus importante : que notre Père céleste et Jésus-Christ nous aiment. Nous pouvons choisir de croire que les choses qu’ils nous demandent, et que nous apprenons, sont toutes issues d’un amour et d’une intention purs pour notre plus grande joie et notre plus grand bonheur.

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi, je ne pense pas que je veuille croire en un Dieu éternel que mon esprit limité peut pleinement comprendre. Je veux que les cieux et l’éternité soient plus grandioses que ce que mon cerveau mortel peut comprendre. Alors oui, cela ne me dérange pas de ne pas savoir comment Jésus nous aime tous. Cela me suffit de savoir que c’est le cas. Et c’est réellement le cas.

  • C’est à nous de recevoir leur amour

Bien que leur amour soit inconditionnel et toujours à notre portée, il nous appartient de le recevoir, nous devons nous en saisir.

Le prophète du Livre de Mormon, Léhi, a eu une vision peu de temps après avoir quitté Jérusalem, la seule maison et la seule vie qu’il n’avait jamais connues. Il y voyait un arbre avec un fruit qui semblait délicieux. Après avoir mangé du fruit, son âme fut remplie de joie (voir 1 Néphi 8:12). Ce fruit était l’amour de Dieu qui est « plus désirable [que] toutes les choses… et plus joyeuse pour l’âme » (1 Néphi 11:22-23). Il est important de noter ici que Léhi ressentit cette joie après avoir mangé du fruit. Il devait le recevoir et s’en saisir avant de pouvoir le goûter et le sentir, et c’est la même chose pour chacun de nous.

Léhi s’inquiète pour ses fils aînés, Laman et Lémuel. Ils étaient pleurnichards et rebelles. Dans cette vision, après avoir goûté le fruit (l’amour de Dieu), il les invita à faire de même (voir 1 Néphi 8:15). Mais ils refusèrent, au grand désarroi de leur père (voir 1 Néphi 8:18). Dans la vision, ils étaient suffisamment proches pour voir l’arbre et entendre leur père, mais cela ne suffisait pas. Ils devaient être suffisamment proches pour cueillir le fruit et le manger. Mais ils ne l’ont pas fait. Ils n’ont pas reçu ce qui leur était offert. Ils ne voulaient même pas s’approcher de l’arbre. Comment pouvez-vous manger du fruit si vous n’êtes pas assez près pour le cueillir ? Dennis Gaunt dit que c’est la différence entre regarder une bonne émission de cuisine à la télévision et entendre l’animateur vous dire que la nourriture qu’ils ont préparée est délicieuse, et cuisiner le plat vous-même et le manger.

Pourquoi est-ce important ? Parce que Laman et Lémuel attendaient, encore et toujours, qu’on leur tende des choses, alors qu’ils restaient les bras croisés, ne voulant pas les attraper (voir 1 Néphi 15:9). Ils n’acceptèrent jamais l’amour de notre Père céleste et de Jésus-Christ. À cause de cela, ils se plaignaient, se mettaient en colère et furent finalement séparés de leur frère, Néphi, et des autres membres justes de leur famille (voir 1 Néphi 2:4 ; 16:37-38 ; 18:8-9 ; 2 Néphi 5:1-5). De plus, ils créèrent un héritage de fausse doctrine et de haine qui allait durer des milliers d’années.

Ne pas vouloir ressentir l’amour de Dieu était, je pense, leur chaînon manquant. Vous êtes-vous déjà demandé comment ils pouvaient voir un ange et continuer à douter (voir 1 Néphi 3:29-31) ? C’est parce qu’ils ont vu avec leurs yeux mais ne l’ont pas ressenti avec leur âme. Les choses spirituelles sont apprises par des moyens spirituels. L’amour de Dieu et du Sauveur est une chose spirituelle. Nous recevons leur amour par l’intermédiaire du Saint-Esprit.

Nous pouvons voir des miracles dans la vie des autres et même dans la nôtre, mais tant que nous n’aurons pas senti et accepté l’amour céleste, ils perdront rapidement toute signification dans notre vie.

Recevoir de l’amour fait toute la différence. Je ne sais pas pourquoi Laman et Lémuel n’ont pas reçu l’amour de Dieu. Peut-être avaient-ils trop de colère en eux. Peut-être doutaient-ils d’eux-mêmes. Peut-être s’en moquaient-ils, tout simplement. Mais quelle que soit la raison, ils ne firent jamais d’effort soutenu pour attraper et goûter le fruit, l’amour de Dieu. En fait, ils l’ont parfois activement refusé. Par contre, Néphi a pleinement accepté et reçu l’amour de Dieu. Et parce qu’il l’a fait, il a développé une relation forte avec notre Père céleste et Jésus-Christ. En fait, à la fin de sa vie, Néphi, en parlant du Sauveur, a dit « mon Jésus » ( 2 Néphi 33:6 , italiques ajoutés), à cause de l’amour qu’il avait pour lui.

Il y a eu des moments dans ma vie où il m’était difficile, à moi aussi, de recevoir leur amour, des moments où je m’en sentais indigne, ou des moments où j’étais trop en colère pour ressentir de l’amour. Dans ces moments-là, je peux voir maintenant que l’amour de Dieu brillait toujours sur moi, et la seule raison pour laquelle je ne le pensais pas, c’était parce que je m’étais cachée sous le doute ou la colère. Je me suis éloignée d’eux. J’ai décidé qu’ils ne pourraient pas m’aimer, qu’ils ne m’aimeraient pas. Mais j’avais tort. Complètement tort.

Le fait que notre Père céleste et Jésus-Christ nous aiment, pourrait bien être la connaissance la plus importante et la plus fondamentale à laquelle nous puissions nous cramponner. Quand nous croyons qu’ils nous aiment, nous pouvons avoir davantage confiance en eux et compter davantage sur eux. Lorsque nous acceptons leur amour, nous nous ouvrons au pouvoir de l’expiation pour nous changer. Nous pouvons devenir comme eux.

Et quand nous réalisons à quel point ils nous aiment, cela devient plus facile de les aimer. L’apôtre Jean a beaucoup parlé d’amour. Il a dit : « Nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19). Quand je pense au grand amour que le Sauveur a pour moi, il est difficile de ne pas ressentir de l’amour pour lui en retour. C’est comme ça que fonctionne l’amour. Il grandit. Il se multiplie.

Quand je sais qu’ils m’aiment et que je les aime, j’ai le désir de faire tout ce que je peux pour ressentir et montrer cet amour. Je veux faire ce que je peux pour rester près de l’arbre.

  • Le Sauveur veut nous donner tout ce qu’il a

J’ai pris conscience de quelque chose de génial. Notre Père céleste et le Sauveur ne veulent pas seulement nous donner de l’amour. Notre Père céleste souhaite que nous puissions avoir tout ce qu’il a. Ceci est rendu possible grâce à l’expiation de Jésus-Christ. Mais qu’est-ce que ça signifie ?

Dans la Bible, Paul nous enseigne que nous, enfants de Dieu, sommes « cohéritiers de Christ » (Romains 8:17). Il y a quelques années, pour illustrer ce que cela signifie, j’ai fait des cookies aux pépites de chocolat pour ma classe de séminaire. (Parce que qui n’aime pas les cookies ?) J’ai demandé à un élève de venir devant la classe, et de tenir un grand sac rempli de « ses » cookies pendant que je citais Paul. Ensuite, j’ai demandé aux autres : « S’il représentait Jésus et que les cookies symbolisaient ce dont il était l’héritier, que se passerait-il si nous étions ses cohéritiers ? ».

Les élèves répondirent unanimement qu’il ouvrirait le sac et partagerait ses cookies avec la classe. J’ai répondu que bien que ce serait vraiment gentil de sa part de partager ce qu’il avait, notre Père céleste avait en réalité quelque chose de mieux à l’esprit pour nous tous. Alors, l’élève sortit dans le couloir et revint dans la salle avec un chariot plein de sacs de cookies.

Tandis qu’il remettait un sac entier comme le sien à chaque élève (qui le recevait tout surpris, se régalant à l’avance), j’ai expliqué que le fait d’être un cohéritier de Christ ne signifie pas que nous aurons une partie de ce que le Sauveur recevra que nous aurons la même chose. Nous aurons TOUS la vie éternelle. Le président Oaks a dit que « si nous allons au Père, nous hériterons ‘toutes ces choses’ (Apocalypse 21:7) — tout ce qu’il a — un concept que notre esprit mortel peut difficilement saisir. Mais nous pouvons au moins comprendre qu’il n’est possible d’atteindre cette destinée ultime dans l’éternité que si nous suivons notre Sauveur, Jésus-Christ ».

Voilà à quel point ils nous aiment. Tout le plan de notre Père céleste, toute son œuvre et sa gloire (voir Moïse 1:39) consiste à nous donner la chance d’aimer et d’être aimés parfaitement. C’est tout le but de la vie de Jésus-Christ (voir Mosiah 3:9). Nous sommes leur but tout entier. L’obéissance est le seul moyen pour nous de recevoir tout ce que notre Père céleste a préparé et ce que Jésus-Christ offre, un échange de notre volonté contre la leur.

D’après les paroles du Sauveur lui-même, lorsque nous respectons les commandements, «[il] nous entourera des bras de [son] amour» (D&A 6:20). Bien sûr, Jésus nous aime, peu importe ce que nous faisons. Cependant, lorsque nous respectons les commandements, nous nous rapprochons de lui. Si proche, qu’il peut nous prendre dans ses bras. N’est-ce pas une image merveilleuse ?

J’espère que vous pouvez sentir son amour et qu’il peut ressentir le vôtre, que vous serez suffisamment près de lui pour être « serré dans les bras de Jésus » (Mormon 5:11). Je ne sais pas comment il le fait, mais je sais que Jésus vous aime. Il connaît toutes vos forces et vos faiblesses, vos pensées et vos intentions, vos difficultés et vos triomphes. Il vous connaît et vous aime

La version originale de cet article a été écrite par Michelle Wilson, publiée sur LDSLiving.com sous le titre Youth Theme Insight: 4 Reminders of How Much Heavenly Father and Jesus Christ Love You et traduite par Christine. French ©2019 LDS Living, A Division of Deseret Book Company | English ©2018 LDS Living, A Division of Deseret Book Company 

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christine

Christine est la maman de quatre enfants qui lui ont fait oublier le sens du mot ennui. Baptisée à huit ans, elle est reconnaissante d’avoir Dieu et l’Évangile dans sa vie, sans lesquels elle se sentirait désarmée. Elle aime lire et découvrir de nouvelles choses avec sa famille.

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