Par Rhett
Pour moi, il n’y a pas de témoignage que l’on puisse trouver dans les Écritures qui puisse mieux exprimer le pouvoir du Sauveur Jésus-Christ, de Son sacrifice et de la possibilité d’être guidé par Lui que le témoignage de Jacob dans 2 Néphi 9, un chapitre du Livre de Mormon – le livre d’écriture qui contient les écrits des prophètes, témoins spéciaux du Christ, dans l’Amérique ancienne.
Etant un de ces prophètes, Jacob a parlé de la manière dont l’Expiation du Sauveur – Ses souffrances dans le jardin de Gethsémané, ainsi que sa crucifixion et sa résurrection le troisième jour – garantit notre propre résurrection ; l’apôtre Paul en a d’ailleurs aussi témoigné dans une lettre adressée aux membres de l’Eglise à Corinthe, en disant : «Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. » (1 Corinthiens 15 :22) En raison de la décision d’Adam et Ève de céder à la tentation de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, nous sommes tous soumis à la mort physique. Mais c’est la résurrection de notre Sauveur qui nous montre que nous avons, nous aussi, la promesse de vivre à nouveau un jour dans notre corps physique, car nous ne sommes pas responsable de la mort. Sans une telle rédemption physique, notre esprit serait séparé à jamais de notre corps, comme l’a expliqué Alma, un prophète du Livre de Mormon, à son fils rétif Corianton : «L’âme [l’esprit] sera restituée au corps, et le corps à l’âme (…) même un cheveu de la tête ne sera pas perdu. » (Alma 40 :23)
De même que nous ne pourrions pas espérer que notre corps et notre esprit soient à nouveau réunis sans l’aide du Sauveur, nous resterions également dans nos péchés s’Il n’était pas disposé à satisfaire aux exigences de la justice en souffrant pour toutes les fois où nous, mortels, avons agi de manière contraire aux lois de Dieu. Parlant de nouveau à Corianton, Alma a expliqué l’importance de satisfaire à cette loi de justice, en parlant en particulier de son rapport avec nos actions :
« Or, comment un homme pourrait-il se repentir, s’il ne péchait pas ? Comment pourrait-il pécher, s’il n’y avait pas de loi ? Comment pourrait-il y avoir une loi, s’il n’y avait pas de punition ?
Or, si aucune loi n’était donnée, stipulant que si un homme commettait le meurtre il mourrait, aurait-il peur de mourir s’il commettait le meurtre ?
Et en outre, si aucune loi n’était donnée contre le péché, les hommes n’auraient pas peur de pécher. »
(Alma 42:17,19,20)
C’est pour cette raison même que notre Sauveur, qui a été choisi pour être le Sacrifice en faveur de toutes Ses créations, avait l’amour nécessaire pour accepter de saigner de chaque pore de Sa peau dans le jardin de Gethsémané. C’est aussi ce qu’a enseigné à son peuple l’ancien prophète du continent américain, le roi Benjamin, quand il a dit que l’angoisse du Christ pour « les tentations, et la souffrance du corps, la faim, la soif et la fatigue » de Ses enfants, sans parler de leurs péchés, serait si grande qu’elle produirait une horrible réalité – quelque chose de si fort que n’importe quel autre homme y aurait succombé. Oui, en vérité, seul « Dieu lui-même », comme l’a annoncé le prophète Abinadi à un roi inique dans Mosiah 15 :1 (dans le Livre de Mormon), serait capable d’accomplir une telle chose ! Le Créateur du monde, le Dieu qui avait dirigé les prophètes de l’Ancien Testament, Celui-là même qui avait été doté d’attributs divins lors Sa naissance de la Vierge Marie, était capable de supporter sans en périr une telle souffrance, même répétée des milliers et des milliers de fois. Les souffrances du Sauveur dans le jardin de Gethsémané ont été suivies par son agonie sur la croix, terminant ainsi Son expiation pour nous. Christ ne pouvait être tué par les hommes ; il a choisi de donner librement sa vie pour nous. Le passage du Sauveur au le monde des esprits fut sur Ses propres lèvres lorsqu’Il dit à Son Père : « Tout est accompli » (Jean 19 :30)
La compréhension que, sans Christ, nous resterions à jamais des esprits entachés de péchés se trouve à la base du discours de Jacob à son peuple dans 2 Néphi 9 :
« Oh ! la sagesse de Dieu, sa miséricorde et sa grâce ! Car voici, si la chair ne se relevait plus, notre esprit serait soumis à cet ange qui tomba de la présence du Dieu éternel et devint le diable, pour ne plus se relever.
Et (…) nous serions devenus des démons, anges d’un démon, pour être exclus de la présence de notre Dieu et rester avec le père des mensonges dans la misère comme lui ; oui, de cet être qui a séduit nos premiers parents, qui se transforme presque en un ange de lumière et incite les enfants des hommes aux combinaisons secrètes de meurtre et à toutes sortes d’œuvres secrètes de ténèbres.
Oh ! comme elle est grande, la bonté de notre Dieu qui prépare une voie pour que nous échappions à l’étreinte de ce monstre affreux, oui ce monstre, la mort et l’enfer, que j’appelle la mort du corps, et aussi la mort de l’esprit. »
Je ne pourrais jamais assez remercier notre Sauveur pour son amour parfait, le désir qu’Il a de nous libérer de « ce monstre affreux » que sont la mort physique et la mort spirituelle.
Nous apprenons dans le Nouveau Testament que le Dieu d’Israël a ressuscité beaucoup de personnes d’entre les morts, a marché sur l’eau et a établi une église au milieu de l’oppression politique subie par Son peuple. Mais il ne fait aucun doute que l’œuvre la plus importante qu’Il ait faite tandis qu’Il était sur la terre – qui est aussi l’acte que l’humanité comprend le moins, en dépit de toutes les avancées sociologiques, médicales et technologiques qui ont marquées l’histoire – fut Son succès à affronter l’angoisse infinie qui s’empara de Lui tandis qu’Il nous libérait de la mort et nous donnait la possibilité de recevoir les bénédictions de la vie éternelle.
C’est cette souffrance même, que seul Lui a jamais pleinement vécue, que nous devons chercher à comprendre, comme l’ont fait les prophètes de la Bible et du Livre de Mormon. Bien que je sois très loin de tout comprendre de ce sacrifice incomparable, je peux faire tout mon possible pour le comprendre et être ainsi d’autant mieux préparé pour mouiller Ses pieds de mes larmes lorsqu’Il retournera à nouveau sur terre pour régner parmi ceux qui l’ont suivi en vérité et dans la sincérité de leur cœur.
nathalie
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