Karen Trifiletti, qui possède un Master ès Arts, est originaire de Philadelphie et s’est convertie à l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Elle élève seul deux enfants, elle aime écrire et travaille pour une organisation à but non-lucratif.
Lorsque mes meilleurs efforts – que ce soit pour témoigner du Sauveur, pour élever mes enfants, dans le domaine professionnel ou dans la vie en général – semblent ridicules, le Sauveur Jésus-Christ me rappelle constamment qu’Il voit les choses différemment. Ces efforts, les miens et les vôtres, comptent pour Lui. Comme une mère apprécie le bouquet de pissenlits que lui offre son enfant, le Seigneur connait et savoure nos petits actes journaliers, que nous faisons pour lui faire plaisir et le glorifier. Je le ressens profondément. J’espère que vous ressentez cela aussi et, si ce n’est pas le cas, que vous chercherez à Le connaitre plus intimement. Jésus-Christ, le Fils de Dieu, ne demande qu’à être trouvé. Il veut que vous sachiez qu’Il vous connait personnellement.
En tant que mères : Jésus-Christ nous voit et nous connait
Je me rappelle de l’époque où, en tant que mère de deux enfants, j’étais soumise aux demandes incessantes – parfois douces et parfois plus aigres – de ces petits êtres, quémandant de la nourriture et à boire, un abri, des histoires, des câlins, davantage de nourriture, de l’aide, de l’amour et de l’attention, exigeant qu’on leur change leurs couches, posant des questions, réclamant le sommeil, et bien plus encore. Il me semblait parfois que le bruit créé par ces petits anges était amplifié et noyait ma capacité de m’écouter penser. Bien que j’aie aimé et que j’aime toujours le fait d’être mère, je me rappelle de ces moments passagers, remplis de fatigue où je pensais que les forces m’abandonnaient, qui ont parsemés cet appel glorieux de la maternité, cet appel qui produit les plus grandes joies de cette vie. Un après-midi, après avoir couché mes petits pour leur sieste, je me suis effondrée sur le canapé. Les Écritures (que j’avais à présent le temps de lire) ont alors attiré mon attention. A ce moment-là, je les ai ouverts au hasard à l’Évangile de Matthieu. Je me suis retrouvée à lire le récit de Jésus-Christ et ses disciples lorsqu’ils étaient au bord de la Mer de Galilée.
La multitude qui se pressait constamment autours de Lui venait d’être enseignée. Mais ils ne partaient pas. Pas encore, du moins. Ils avaient faim. Certainement, Jésus devait avoir faim aussi. Les disciples étaient désireux de renvoyer la foule, considérant que leur travail était accompli ou souhaitant peut-être même procurer un peu de repos au Sauveur, qui avait déjà perdu plus tôt dans la journée son cher ami et cousin Jean-Baptiste. Néanmoins, le Sauveur a demandé à la foule de rester. Il connaissait l’attachement et les besoins de ses enfants et comprenait leurs sollicitations et leurs désirs de nourriture, tant spirituelle que physique. Il a nourris la multitude. Il est intéressant de constater que c’est à ce moment que les apôtres ont quittés la scène. Et le Sauveur est resté pour finir l’œuvre. C’est seulement à ce moment-là, après que tout soit fini, que le Sauveur Jésus-Christ est parti et a trouvé un endroit isolé pour être seul.
Je m’émerveillais en lisant le passage en question avec cette nouvelle perspective. Jésus-Christ connaissait ce que je vivais. Il savait ce que c’est que d’être entouré en permanence par ceux qui aspirent à recevoir de l’attention et des soins. Il savait ce que c’était que d’être fatigué et d’aider malgré tout. Il savait même, pensais-je avec humour, ce que ça fait que d’être le dernier à sortir de la cuisine. Il était le dernier à quitter la table du repas et le repas lui-même. Je parie que c’est Lui qui a dû nettoyer après coup. Cet après-midi là, Il me connaissait, Il me voyait et Il m’aimait.
En tant qu’ami : Il nous voit et nous connait
En tant que disciples de Jésus-Christ, en tant que femmes Saintes des Derniers Jours (« populairement appelées Mormones »), en tant que Chrétiennes, nous souhaitons être disponible pour les autres, pour porter leurs fardeaux et pour dire des mots réconfortants. Nous désirons savoir que nous sommes dirigées par le Seigneur alors que nous nous efforçons d’être à Son service. L’autre jour, je me suis sentie poussée à appeler une amie, qui a récemment perdue son mari. J’ai réussi à la joindre, malgré ses nombreuses occupations professionnelles, ses efforts pour vendre sa voiture et son emploi du temps chargé par de nombreux entretiens pour trouver un meilleur travail. Je lui ai demandé de quoi elle pouvait avoir besoin et comment les choses allaient. Elle a fini par me dire qu’elle avait eu deux entretiens pour un poste d’enseignante dans une certaine circonscription scolaire et qu’elle avait besoin d’aide pour savoir exactement où elle se situait dans le processus de certification. Elle n’avait pas le temps de s’en occuper elle-même et souhaitait cependant partager ces éléments avec les personnes qui l’interviewaient. J’ai pu l’aider un petit peu. Le jour d’après, j’ai reçu en lisant mes Écritures l’assurance que le Seigneur Jésus-Christ savait que mon cœur se portait vers Lui. Il sait les efforts que vous faites pour être un bon ami. Il ne rate aucun de ses efforts. Il vous a vus et a vu ceux que vous avez fait aujourd’hui.
Il sait quand nous avons donné tout ce que nous pouvions – pas juste en terme d’argent – mais émotionnellement, spirituellement et socialement. De même qu’Il a vu l’offrande de la veuve anonyme, Il discerne aussi la nôtre, celle qui se fait sur des scènes qui ne sont pas illuminés ou à des pages non marqués de notre vie. Mais elle est marquée dans le livre de vie du Sauveur. Pour reprendre les mots touchants et inspirés d’un apôtre vivant de Jésus-Christ :
« Peu importe où vous habitez, peu importe que vos conditions de vie vous semblent être humbles, que votre revenu vous apparaisse maigre, vos capacités trop faibles, votre apparence trop banale ou que votre appel dans l’Eglise vous semble trop petit, vous n’êtes pas invisible à votre Père Céleste. Il vous aime. Il connait l’humilité de votre cœur et vos actes d’amour et de gentillesse. Pris ensemble, ils constituent un témoignage de votre fidélité et de votre foi. »
En tant que Ses enfants
Récemment, lors de la 181ième Conférence générale semi-annuelle de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, un apôtre vivant, Dieter F. Uchtdorf, s’est adressé à une grande audience de membres et d’amis d’autres religions qui avaient été invités à y participer. Il nous a rappelé que nous ne sommes pas oubliés. Elder Uchtdorf a dit la chose suivante à propos de notre place dans le plan de Dieu :
« L’Être le plus puissant de l’univers est aussi le Père de nos esprits.
Nous sommes tout pour Dieu. Nous sommes la raison pour laquelle Dieu a créé l’univers. La promesse incompréhensible de l’exaltation, de mondes sans fins, est mise à notre portée. Le plus grand désir de Dieu est de nous aider à l’atteindre.
« [Satan] s’efforce de faire porter notre regard sur notre propre insignifiance jusqu’à ce que nous commencions à douter que nous ayons une quelconque valeur. Il nous dit que nous sommes trop petits pour que quiconque nous remarque, que nous sommes oubliés, de Dieu en particulier. (…) [Mais nous ne sommes pas oubliés.]
Le Seigneur ne se préoccupe pas de savoir si nous passons nos journées à travailler dans des palais de marbre ou des étables. Il sait où nous sommes, aussi modeste que soit notre situation. Il se sert, à sa manière et pour ses fins sacrées, des gens qui tournent leur cœur vers lui.
Parfois, nous pouvons même nous sentir insignifiants, invisibles, seuls ou oubliés. Mais souvenez-vous toujours que vous comptez pour lui !»
De même que le Seigneur Jésus-Christ a récompensé la veuve anonyme par le fait que le souvenir de son action demeurera éternellement dans nos cœurs et dans le Sien, ainsi Il récompensera le service que nous lui rendons personnellement par Son appréciation et par le pouvoir et la beauté de Sa présence.
Je témoigne que c’est vrai, ainsi que la Bible le rapporte et ainsi que l’a affirmé un apôtre moderne dans la dernière conférence d’octobre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, dont les actes sont accessibles au monde entier, que« les yeux de l’Eternel sont en tout lieu, observant les méchants et les bons.» (Proverbes 15:3) Il voit le bien que vous faites. Il vous connait. Il vous aime. Et il nous aidera à surmonter tout ce qui est nécessaire.
nathalie
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