L’éclat mormon

Nous somme en 2012, quelques semaines à peine après une importante élection américaine. Un Mormon (un membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours), le Gouverneur Mitt Romney, a représenté le parti républicain en tant que candidat à la Maison Blanche. Les sondages le disaient au coude à coude avec le président en fonction Barak Obama, et les Mormons se sont habitués à lire des commentaires sur leur religion tous les jours dans la presse (que ce soit en bien ou en mal). Aujourd’hui, j’ai découvert un article dans le magazine de l’Université Tufts qui traitait d’une étude se rapportant à l’«éclat mormon».

Dans cette étude, récemment publiée dans la revue PLoS One, des sujets mormons et non-mormons ont visionné des photos de visages sélectionnées d’après des publicités affichées à travers tous les Etats-Unis. Toutes ces photos étaient celles d’hommes et de femmes, âgés de dix-huit à trente ans, et leurs visages ne portaient pas d’accessoires tels que des piercings ou des lunettes. La règle était que «rien ne devait ressortir, ni ne devait être ostensiblement différent». Pourtant les sujets, Mormons et non-Mormons confondus, arrivaient plus nettement à identifier les photos des Mormons qu’à deviner par pur hasard.

Les chercheurs, ayant mené cette étude, ont été déconcertés par les résultats et ont tenté de créer un groupe de photos qui annihileraient toutes différences au niveau du style des cheveux, de la forme du visage et des appendices (oreilles, nez). Quoiqu’il en soit, les Mormons étaient toujours identifiables. Ils en ont conclu que cela venait de leur sain mode de vie mormone (les Mormons s’abstiennent de tout alcool, café, thé, tabac et de toutes drogues nocives) qui devait sûrement être l’indicateur du notable «éclat mormon».

Brigham Young University (BYU) – Des milliers de visages éclatant

Ce même jour, je jette un coup d’œil à «La quête américaine» sur CNN, qui envoie des personnes en Utah et à BYU, mais qui n’y connaissent rien au sujet de cet État. L’un des journalistes est anglais et il a fait ses études universitaires en Grande-Bretagne en compagnie d’étudiants débraillés et rebelles qui «luttaient contre tout». Ici, à BYU, on sourit aux journalistes …

Souriants. La vendeuse du magasin de glace est souriante. Les guides qui me faisaient visiter le campus universitaire souriaient. L’étudiant qui m’a tendu de la littérature mormone avait le sourire. Il était difficile d’imaginer l’un de ces jeunes, propre sur soi, se laisser aller tout à coup à une crise d’obscénité après s’être cogné l’orteil ou avoir laissé tomber une assiette.

Le journaliste a qualifié les étudiants et le personnel de l’université de «respectables et respectueux en tout point». Ce campus était aux antipodes de celui qu’il avait connu quand il était lui-même étudiant.

Lorsque j’ai lui cela, je me suis souvenue du jour où, vers la fin des années 80, BYU a construit son Centre d’Études du Proche Orient à Jérusalem, sur le Mont Scopus. Malgré les déclarations écrites sous serment et signées, exigeant qu’aucun étudiant de BYU ne réponde à une question quelconque au sujet de sa religion, de peur que cela soit pris pour du prosélytisme, un problème persistait. Un rabbin se demandait si la seule façon de résoudre ce problème serait de faire porter des sacs à tous les étudiants de BYU sur leur tête, car le problème était «leur éclat». Celui-ci était attirant, presque magnétique, et un danger pour les jeunes étudiants israéliens de l’université hébraïque qui se trouvait non loin de là. Puisque nous avons vécu à Jérusalem pendant de nombreuses années, ma famille et moi, nous avons remarqué que les vendeurs dans les magasins reconnaissaient instantanément les touristes mormons des autres touristes.

Un jour, j’avais rendez-vous avec un professeur américain, George Pace, au centre-ville de Jérusalem. Je ne l’avais vu que quelques fois auparavant. Avec mes cheveux bruns, je me fondais facilement dans la masse israélienne et n’était par conséquent pas facile à reconnaître pour lui. Et je n’osais pas imaginer mon embarras, si j’échouais à le reconnaître. On devait se rejoindre au coin des rues Jaffa et Ben Yéhouda. Lorsque je m’y rendais, je l’ai aperçu, immédiatement identifiable grâce à l’éclat de lumière qui l’entourait. J’ai ri. Pourquoi m’étais-je fait du souci?

La signification de l’éclat

Oui, les membres de l’Église de Jésus-Christ sont reconnaissables grâce à cet éclat. Il peut en partie être attribué  à leur mode de vie sain, mais il y en a beaucoup dans le monde, en général, qui choisisse de vivre selon le même style vie que les Saints des Derniers Jours.

Joseph Smith, le premier prophète des temps modernes, est allé à Washington, D.C. vers la fin des années 1830 afin de demander réparation pour les persécutions dont les Saints des Derniers Jours ont été victimes  au Missouri. Joseph Smith et Elias Higbee ont écrit à Hyrum Smith :

«Lors de notre entretien avec le président [des États-Unis], il nous a interrogé pour chercher à savoir en quoi nous différions des autres religions d’aujourd’hui. Frère Joseph a répondu que nous différions en mode de baptême et dans le fait que nous imposons les mains sur la tête des personnes pour leur conférer le don du Saint-Esprit après le baptême, avec l’idée que toute autre considération était contenue dans le don du Saint-Esprit» (Enseignements des présidents de l’Église: Joseph Smith [2007], 97).

Le «don du Saint-Esprit» est littéralement la compagnie constante du Saint-Esprit qui peut demeurer avec une personne digne, la guider, l’inspirer et la réconforter. Plus on fait attention aux inspirations du Saint-Esprit, plus on devient pur et plus on brille. Dans les Doctrine et Alliances, un recueil de révélations données aux prophètes modernes, on peut lire :

Ce qui est de Dieu est lumière, et celui qui reçoit la lumière et persévère en Dieu reçoit davantage de lumière, et cette lumière devient de plus en plus brillante jusqu’au jour parfait (D & A 50:24).

J’ai récemment pris un vol de Los Angeles à Salt Lake City. Je savais qu’au moins quelques-uns des passagers étaient sûrement Mormons. J’ai joué au jeu d’essayer de les identifier grâce à leur éclat, et je crois que je me suis bien débrouillée. Mais j’ai rencontré quelques Mormons qui pouvaient effectivement éclairer toute une pièce. Un couple, dans ma congrégation en Utah, est rentré depuis peu de leur mission dans la présidence du Centre de Formation des Missionnaires, à Provo, en Utah. Ils resplendissaient vivement, même au beau milieu d’autres Mormons.

C’est notre centration sur le Sauveur qui illumine les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

Et si vous avez l’oeil fixé uniquement sur ma gloire, votre corps tout entier sera rempli de lumière, et il n’y aura pas de ténèbres en vous ; et ce corps qui est rempli de lumière comprend tout (D & A 88:67).

 

Ressources supplémentaires :

À propos des Mormons

Jésus-Christ selon le Mormonisme

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