Voici un extrait du livre de Randall J. Brown, Vivre le Christ: Votre voyage personnel vers le Sauveur (pp. 41-43). Vivre le Christ a été publié en 2009 par Cedar Fort, Inc. Brown y explique que ce n’est que dans et par Jésus-Christ que nous sommes sauvés. Son rôle dans notre vie est infini. Brown est membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (parfois appelée par erreur l'”Église mormone“), et c’est un fervent disciple de Jésus-Christ.
Faire l’expérience de notre dette
La prise de conscience de notre impuissance sans l’aide divine du Seigneur nous permet de compter sur sa grâce en tant que véritable source de force. Les paroles de l’hymne “Viens, Toi, Source de toute bénédiction” soulignent combien il est facile pour les âmes humaines de s’égarer et à quel point nous sommes redevables à la grâce de notre Sauveur dans le fait de lier notre âme errante à Lui.
Ô, à la grâce, comme je suis redevable,
Chaque jour, je suis contraint de l’être!
Que ta bonté, comme une chaîne,
Lie mon cœur errant à Toi.
Sujet à errer, Seigneur, je me sens,
Sujet à quitter le Dieu que j’aime;
Voici mon cœur, ô prends-le et scelle-le,
Scelle-le pour tes parvis dans les cieux. [1]
Nous sommes tous redevables à la grâce infinie du Sauveur. C’est une dette que nous ne pourrons jamais rembourser. Nous sommes tous des moutons perdus qui avons besoin de la direction constante de notre berger. Même en tant que membres de l’Église rétablie du Sauveur, nous sommes des moutons perdus, susceptibles de nous égarer parce que nous insistons trop souvent sur la partie limitée de notre l’alliance de l’évangile. Ce faisant, nous sommes en danger de négliger le fait que nous sommes totalement dépendants de la grâce de notre Sauveur.
Beaucoup d’entre nous interprètent mal cette déclaration de Néphi: “Car nous savons que c’est par la grâce que nous sommes sauvés, après tout ce que nous pouvons faire” (2 Néphi 25:23). Certains ont interprété ce verset disant que nous devons faire tout notre possible pour nous perfectionner, puis, une fois que nous avons épuisé toute notre énergie dans l’autosuffisance, l’auto-discipline et la satisfaction de soi, le Seigneur viendra compléter tout ce qu’il reste à perfectionner.
… Il semble que nous disions, par là, que la plus grande partie du mérite en ce qui concerne notre salut vient de nous-mêmes. Cela semble aussi insinuer que nous devrions essayer de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas avoir besoin de l’aide du Sauveur, mais si nous venons à être pris un peu de court, alors nous lui permettrions volontiers de faire la différence. Cela révèle une compréhension très superficielle de la contribution infinie du Seigneur dans notre relation d’alliance avec Lui. Ce n’est qu’en étant dans une relation d’alliance avec le Christ, un être infini, que notre compte spirituel peut refléter les mérites infinis qui sont nécessaires pour nous sauver et nous exalter. Nos efforts limités ne seront jamais suffisants.
Une formule mathématique qui pourrait nous aider à comprendre la différence radicale entre notre part insuffisante (finie) dans cette alliance et celle suffisante (infinie) du Sauveur est la suivante :
I – F = I. En d’autres termes, la différence entre ce qui est infini et ce qui est fini, est toujours une différence infinie. La différence entre ce que nous faisons et ce que le Seigneur fait pour nous sera toujours infinie. Même si nous prenons F et que nous l’élevons à la puissance cent, la différence sera toujours la même : l’infini.Peu importe la grande valeur de F, la différence entre quelque chose d’infini et quelque chose de fini sera toujours une différence infinie. Peu importe combien d’efforts nous mettons dans notre part de l’alliance, nous serons toujours complètement dépendants de la puissance infinie du Sauveur pour nous sauver. En tant que mortels, nous sommes toujours des «serviteurs inutiles» (Mosiah 2:21).
Nous devrions glorifier Jésus-Christ pour sa contribution infinie à notre salut. Nous devrions nous réjouir de savoir qu’Il a accompli pour nous le sacrifice expiatoire infini et éternel. Nous devrions le louer et l’adorer pour Sa grâce extraordinaire. Car c’est un don infini que nous ne pourrions jamais nous octroyer nous-mêmes.
Que pensons-nous pouvoir accomplir par nous-mêmes, de toute façon? Bien que notre participation volontaire soit essentielle, rien de ce que nous faisons ne sera jamais suffisant. Tout ce que nous pouvons faire c’est aller au Christ, prendre part à Sa grâce salvatrice et nous réconcilier avec notre Père grâce à Son sang expiatoire. Nous sommes, bien évidemment, entièrement dépendants de Sa grâce car c’est Lui qui nous permet de faire ces pas. Nous dépendons de Sa grâce pour nous permettre d’exercer notre foi. Nous dépendons de Sa grâce car c’est Lui qui nous permet de faire des efforts pour obéir à Ses commandements. Nous sommes redevables à Sa grâce à chaque étape de la route …
La grâce salvatrice de Jésus-Christ est un don incroyable que Dieu nous accorde par l’intermédiaire de Son Fils. Mais comment Sa grâce nous est-elle donnée? Comment Dieu transmet-Il des qualités et des pouvoirs divins à un/e simple mortel/le? Cela se fait par le pouvoir du Saint-Esprit – c’est le moyen par lequel le Seigneur transmet la grâce divine aux mortels. Que nous recherchions la délivrance du péché, de nos faiblesses, de la maladie, ou de l’une des terribles épreuves que nous pouvons rencontrer dans cette vie, la délivrance nous parviendra toujours dans et par la grâce du Seigneur, et elle arrivera toujours en fonction de Son calendrier divin.
Nous devons avoir confiance en la certitude de cette promesse que le Seigneur va nous délivrer. Cependant, l’accomplissement de cette promesse arrive après que nous ayons appris les leçons que nos épreuves étaient censées à nous enseigner. Elles ne nous seront accordées que si nous sommes humbles, formés et façonnés en vue de la nature divine.
Je serai toujours reconnaissante pour notre Sauveur Jésus-Christ qui a fait en sorte que je n’ai pas besoin de passer seule par toutes les étapes de ma vie. Je sais que c’est grâce à Lui et de Lui que je peux recevoir la force, la délivrance, la paix, la direction, l’amour et la compréhension; c’est seulement grâce à Lui que je peux recevoir tout ce qui est bon et saint. Je L’aime et je sais qu’Il m’aime.
Je vous invite à respecter Jésus-Christ non seulement comme un homme bon, mais aussi comme votre Sauveur, par la prière, en vous faisant un festin des paroles du Christ, en particulier le récit de Son ministère dans les Amériques, après Sa résurrection (qui se trouve dans le Livre de Mormon, 3 Néphi). Je l’ai fait, et ma vie en a été enrichie et éclairée d’une manière vraiment fortifiante.
[1] “Come, Thou Fount of Every Blessing”, Hymns, n°70, 1948.
nathalie
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