Voici un extrait du livre de Randall J. Brown, Vivre le Christ : Votre voyage personnel vers le Sauveur (pp. 31-33). Vivre le Christ a été publié en 2009 par Cedar Fort, Inc. Brown y explique que Jésus-Christ est notre Grand Docteur. Notre choix d’être guéri (ou de ne pas être guéri) spirituellement par Lui nous affecte, en fait, également physiquement. Brown est membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (parfois désignée à tort sous le nom de l’ “Église mormone”), et c’est un fervent disciple du Christ :
Faire l’expérience des eaux de la vie
Lorsque je travaillais en tant qu’instructeur du séminaire, j’ai entendu la métaphore qui dit que dans notre état déchu, chacun de nous est comme une personne perdue dans un désert brûlant et mourant de soif. Au moment où nous sommes complètement épuisés et déshydratés, nous remarquons tout à coup une carafe d’eau froide posée sur une dune de sable. Si nous choisissons de ramper vers l’eau et de la boire, nous pouvons être sauvés. Dans cet exemple, qu’est-ce qui nous sauve en réalité? Est-ce que ce sont nos propres efforts pour ramper jusqu’à l’eau ou est-ce que c’est l’eau en elle-même? Bien que nos efforts pour nous diriger vers l’eau soient nécessaires et essentiels, à eux seuls, ils ne peuvent pas nous sauver. Ce n’est que l’eau qui possède les éléments suffisants pour nous maintenir en vie. Nous pouvons ramper jusqu’aux extrémités de la terre mais sans les éléments salvateurs contenus dans l’eau, il n’y a pas de salut.
Ma compréhension charnelle de l’évangile m’a fait ramper dans tous les sens, comme un dingue, sans arriver au rafraîchissement salvateur que seul le Sauveur peut nous offrir. J’essayais désespérément de faire ce que je pensais être nécessaire sans faire l’expérience de ce qu’il suffisait pour y arriver. Ma façon de penser charnelle m’a empêché de croire au tout puissant pouvoir de délivrance du Christ. Elle m’a forcé à résoudre mes problèmes de la vie, tout seul, et cela m’a poussé à délaisser la source de l’eau de la vie. Le Seigneur, parlant par la bouche du prophète Jérémie, a dit : “Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau.” (Jérémie 2:13).
Pendant que nous voyageons, dans cette vie mortelle, dans une contrée lointaine, ce monde déchu n’est pas notre foyer; nous ne sommes que des étrangers ici. Comme le dit l’hymne “O mon Père” : “ Mais souvent un doux murmure, Passe en moi comme un écho, Et me dit, d’une voix pure : «Pèlerin, tu viens d’en haut!».”[1]
Lors de ce voyage, beaucoup d’entre nous ont perdu de vue notre dépendance par rapport au Sauveur afin de nous guider sur le chemin; beaucoup d’entre nous cherchons à désaltérer notre soif tenace par des moyens qui ne satisferons jamais ni ne fortifierons notre vie. Nos citernes cassées ne peuvent maintenir la vie spirituelle, car elles ne contiennent pas l’eau de la vie. Elles représentent nos faux dieux qui n’ont aucune eau vive à nous offrir. Nous érigeons des barrières entre la grâce et nous lorsque que nos recherchons le bonheur à l’intérieur de nous-mêmes et par nous-mêmes et que nous nous cramponnons à la vanité et à l’incrédulité. Ces citernes cassées peuvent être n’importe, quoi que ce soit nos aspirations personnelles ou nos philosophies humaines vis-à-vis du bonheur.
Dans notre recherche de ce qui pourrait satisfaire nos esprits assoiffés, Satan peut nous présenter une solution sous la forme du faux dieu qu’est l’égo. Cette citerne brisée nous empêchera de nous diriger vers notre Sauveur et de faire l’expérience du Christ.
Pour certains d’entre nous, le dieu moderne de l’égo nous attire par des programmes de développement personnel, nos réalisation et nos accomplissements. Nous pouvons ressentir que notre but suivant ou que notre prochain régime finira par satisfaire ce pour quoi nous avons très soif. Il est probable que nos ambitions personnelles ou notre boulimie d’accomplissement personnel devienne des barrières qui nous empêchent de prendre le joug du Christ sur nous et de nous reposer entièrement sur Lui. Peut-être que notre cœur est trop focalisé sur notre prochaine paie, les avantages de notre prochain voyage voire même une promotion à venir ou peut-être une certaine rémunération, une récompense ou un diplôme académique. Pour d’autres cela peut être une maison exubérante, une nouvelle voiture ou des vacances de rêve. Aucune de ces choses ne sont mauvaises, en elles-mêmes, mais lorsque notre cœur se concentre exclusivement sur ces choses, elles deviennent notre dieu et nous prive de l’eau de la vie.
Tandis que nous avançons dans notre traversée du désert en direction de notre privilège de réussir à contempler la face de notre Sauveur, nous ferons l’expérience de vivre un processus de dénivellation. Spencer J. Condie a déclaré : “Souvent, nous devons vider notre vie avant que Dieu puisse la sanctifier … Le vide précède la plénitude.”[2]
Au lieu de nous sanctifier et de nous mener jusqu’aux abîmes de l’humilité, ces faux dieux nous remplissent d’orgueil et d’égocentrisme. Ils nous distraient du processus de sanctification et ils nous dissuadent de faire l’expérience de connaître Jésus-Christ. Ils nous empêchent d’avancer, nous maintiennent éloignés de nos privilèges spirituels et nous empêchent de laisser notre vie entre les mains du Christ. Ils nous empêchent de “[nous] approch[er] avec assurance du trône de la grâce” (Hebreux 4:16) et de prendre part aux dons et aux privilèges que le Seigneur veut nous accorder.
Nos citernes cassées ne nous permettront jamais de faire l’expérience de nous diriger directement vers le Sauveur pour qu’Il puisse nous recevoir dans les bras de Son amour et que nous puissions désaltérer notre soif avec les eaux de la vie. Son invitation, à chacun de nous, et la suivante : “Venez à moi, et vous prendrez du fruit de l’arbre de vie; oui, vous mangerez et boirez librement du pain et des eaux de la vie” (Alma 5:34).
Nous sommes tous invités à venir à Lui et à prendre part librement à tout ce que le Seigneur a à nous offrir. Cela n’est interdit à personne. Il n’y a pas d’autre chemin que Lui.
Je suis émerveillée par le fait de savoir qu’il y a eu un être parfait qui est venu sur terre pour “descend[re] plus bas que tout cela” (voir la révélation moderne : Doctrine et Alliances 122:8) et s’offrir Lui-même pour nous sauver. Mon coeur désire continuellement Le remercier ardemment pour ce don parfait. J’ai souvent l’impression de ressentir la chaleur assoiffante d’un désert spirituel, lorsque je ressens le besoin désespéré de trouver de quoi boire; chaque fois que je m’humilie, lorsque ces moments se produisent, en m’agenouillant et en suppliant pour recevoir de l’aide, le Seigneur est là, avec Ses bras étendus vers moi, m’offrant de l’eau de la vie. Je Lui en serai toujours reconnaissante. Je vous invite à en apprendre plus sur Lui, d’une manière plus grande que ce que vous n’auriez jamais pu imaginer, en rencontrant les missionnaires mormons. Ils sont appelés par Dieu et ont la mission d’inviter les autres à se rapprocher de Jésus-Christ. Je vous témoigne que l’Eglise du Christ est la véritable Eglise de Jésus-Christ et qu’elle possède l’évangile vrai et vivant sur la terre — elle a la plénitude, et c’est là une expérience incroyable, d’acquérir cette connaissance.
[1] “O mon Père,” Cantiques, no. 185.
[2] Spencer J. Condie, The Song of Redeeming Love, 1–2.
nathalie
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