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En tant que membre de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours depuis toujours, on m’a toujours parlé de l’amour du Sauveur pour nous et du pouvoir de Son expiation d’aussi longtemps que je me souvienne. Mais tandis que je fais ce voyage de la vie, mon appréciation et ma compréhension s’approfondit lorsque je fais davantage confiance au Sauveur. Il y a une vérité que je commence tout juste à saisir, et c’est la suivante : Pour le Sauveur, notre souffrance est personnelle. James E. Faust a déclaré :

Notre Rédempteur a pris sur lui tous les péchés, les douleurs, les infirmités et les maladies de tous ceux qui ont vécu et qui vivront jamais. Personne n’a jamais souffert comme il a souffert. Il connaît par expérience personnelle nos épreuves de la condition mortelle. C’est un peu comme si nous essayions d’escalader le mont Everest en ne gravissant que les premiers mètres, mais lui a gravi les 8 882 mètres jusqu’au sommet. Il a souffert plus que ne le pourrait tout autre mortel. (Italiques ajoutés)

Jésus-Christ a pris sur Lui nos chagrins, nos épreuves, nos tragédies et nos triomphes – et, ce faisant, ils sont devenus les Siens. C’est souvent au travers de ces expériences que le Sauveur devient personnel pour nous. Quand nous commençons à comprendre cela, nous commençons à mieux comprendre le Sauveur Lui-même. Et lorsque nous comprenons plus pleinement le Sauveur, nous acquérons une plus grande appréciation et une plus grande capacité d’appliquer ces leçons à notre propre vie. Voici quatre vérités qui m’ont aidé à mieux comprendre l’amour que le Sauveur a pour moi, personnellement.

Jésus-Christ se soucie de chacun

 

Les Écritures nous enseignent que Jésus-Christ “compte Ses brebis et ils Le connaissent” (1 Néphi 22:25). Il faut dire que le Sauveur connaît chacune de ses brebis – sinon comment peut-il savoir si l’une d’entre elles est perdue? Pour moi, c’est difficile à comprendre. Il est facile de croire que notre Père céleste et Jésus-Christ nous aiment – quand on parle de tous les enfants de Notre Père céleste – mais me connaissent-ils et m’aiment-ils vraiment, moi ? Après tout, avec les milliards et les milliards de personnes qui ont déjà vécu, qui vivent ou qui vivront sur Terre, comment peuvent-ils connaître personnellement un seul individu? M. Russell Ballard a dit:

Chose triste à dire, dans le monde d’aujourd’hui, l’importance d’une personne est souvent estimée à la taille de l’auditoire devant lequel elle se produit. C’est comme cela que sont évaluées les émissions des médias et des sports, qu’est parfois déterminée l’importance des entreprises et souvent la façon dont on gravit les échelons du gouvernement. C’est pour cela que des rôles tels que ceux de père, mère et missionnaire reçoivent rarement un tonnerre d’applaudissements de la foule. Pères, mères et missionnaires se produisent devant des auditoires très restreints. Cependant, aux yeux du Seigneur, il n’y a qu’une seule taille d’auditoire qui ait une importance durable, c’est simplement l’individu, chacun, vous et moi, et chacun des enfants de Dieu. Le paradoxe de l’Expiation, c’est qu’elle était infinie et éternelle et que cependant elle s’applique individuellement, à une personne à la fois.

Cette déclaration met en lumière à quel point l’amour du Sauveur est personnel pour chacun de nous. Les Écritures nous en disent plus sur l’amour que le Sauveur a pour nous. Le Nouveau Testament dit que «Jésus pleura» après avoir vu le désespoir et la douleur de Marthe et Marie à la mort de leur frère bien-aimé, Lazare (voir Jean 11: 1-45). À propos de cette histoire, Linda S. Reeves, à l’époque conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours, a déclaré :

L’apôtre James E. Talmage a écrit : « La vue des deux femmes remplies de chagrin… attrista Jésus de sorte qu’il frémit en son esprit et fut tout ému. » Cette expérience témoigne de la compassion, de la sollicitude et de l’amour de notre Sauveur et de notre Père céleste pour chacune de nous, chaque fois que nous sommes accablées par l’angoisse, le péché, l’adversité et les chagrins de la vie.

… Notre Père céleste et notre Sauveur, Jésus-Christ, nous connaissent et nous aiment. Ils savent quand nous souffrons d’une quelconque manière. Ils ne disent pas : « Ce n’est pas grave si tu souffres maintenant, parce que bientôt tout ira bien. Tu vas guérir, ou ton mari va trouver un emploi, ou ton enfant égaré va revenir. » Ils ressentent la profondeur de notre souffrance et nous pouvons ressentir leur amour et leur compassion pour notre souffrance.

Une expérience qui m’a aidé à ressentir l’amour personnel que le Sauveur a pour moi a été de prendre la Sainte-Cène lors de nos services de culte, le dimanche. Le Sauveur a institué la Sainte-Cène lors de sa dernière Cène à Jérusalem lorsqu’il a béni et distribué le pain et le vin à Ses apôtres. Il s’agit d’un renouvellement individuel des alliances que nous avons faites au baptême, dont l’une est que nous nous souviendrons toujours du Sauveur. Mais durant cette dernière année et demie, elle est devenu encore plus personnelle pour moi. Parce que maintenant, je ne peux pas manger de pain ordinaire. Donc, lors de la distribution du pain, l’un des jeunes gens doit faire un aller-retour spécialement pour moi à la table où le pain est béni et m’apporter le plateau contenant du pain sans gluten. Chaque fois que cela se produit, c’est un rappel symbolique pour moi que le Sauveur me connaît et m’aime, moi. Et à chaque fois, je ressens l’amour spécial que Jésus-Christ et notre Père céleste ont spécialement pour moi.

La prière est notre communion individuelle avec Dieu

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Lorsque Jésus-Christ était sur terre, Il nous a appris à prier (voir Matthieu 6:9-13). Pourquoi? Parce que la prière est notre communication personnelle avec Dieu au nom de Son Fils. Richard G. Scott a déclaré :

La prière est un don divin de notre Père céleste à chaque âme. Réfléchissez à ceci : l’Être suprême absolu, omniscient, tout puissant et qui voit tout, nous encourage, vous et moi, malgré notre insignifiance, à parler avec lui, notre Père. En fait, puisqu’il sait à quel point nous avons désespérément besoin de sa direction, il nous commande : « de prier à haute voix aussi bien que dans [notre] cœur ; oui, devant le monde aussi bien qu’en secret, en public aussi bien qu’en privé. »

Quelle que soit notre situation, que nous soyons humble ou arrogant, pauvre ou riche, esclave ou libre, instruit ou ignorant, aimé ou abandonné, nous pouvons lui parler. Nous n’avons pas besoin de rendez-vous. Notre supplication peut être courte, ou prendre tout le temps qu’il faut. Elle peut être une longue expression d’amour et de gratitude ou un appel urgent au secours. Il a créé d’innombrables cosmos et les a remplis de mondes mais, vous et moi, pouvons lui parler personnellement, et il répondra toujours.

Grâce à nos prières individuelles, nous pouvons communier avec notre Père céleste au nom de son Fils, Jésus-Christ, et apprendre à Les connaître, car Ils connaissent chacun de nous. Souvent, c’est nous qui nous éloignons d’eux – parce que parfois il est difficile d’imaginer qu’Ils nous atteignent toujours. Mais Ils le font. Elder Scott a déclaré :

Ne vous faites pas de souci si vous exprimez vos sentiments avec maladresse. Parlez simplement avec votre Père qui est compatissant et compréhensif. Vous êtes son enfant précieux qu’il aime d’une manière parfaite et veut aider. Quand vous priez, ayez conscience que notre Père céleste est proche et qu’il écoute. …

Si vous vous sentez loin de notre Père, cela peut venir de plusieurs facteurs. Quelle que soit la raison, c’est si vous continuez à le supplier de vous aider, qu’il vous guidera pour que vous fassiez ce qui vous redonnera l’assurance qu’il est proche. Priez même quand vous n’en avez pas le désir. Parfois, comme un enfant, vous vous conduisez mal et avez le sentiment que vous ne pouvez pas exposer un problème à notre Père. C’est à ce moment-là que vous avez le plus besoin de prier. Ne vous croyez jamais trop indigne pour prier.

Je me demande si nous pouvons réellement mesurer le pouvoir immense de la prière avant d’avoir rencontré un problème urgent, paraissant insurmontable, et de nous être rendu compte que nous sommes incapables de le résoudre. Alors nous nous tournerons vers notre Père, reconnaissant avec humilité que nous dépendons entièrement de lui. Il est utile de trouver un endroit retiré où nous pouvons exprimer nos sentiments à haute voix aussi longtemps et avec autant d’intensité que nécessaire.

Nous prions le Père, au nom de son Fils Jésus-Christ, parce que Jésus-Christ est l’intermédiaire entre nous et notre Père céleste. La prière est le pont spirituel entre Dieu et nous. Lorsque nous la faisons, nous renforçons notre relation avec le Père et le Fils.

Réussir à connaître et à aimer Dieu malgré notre souffrance

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Je me demande souvent quelle est la raison d’être des épreuves dans notre vie. Parfois, ressentir de la douleur et di chagrin, cela semble méchant. Mais le Sauveur a dit : “Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs” (Marc 2:17). Non seulement nous sommes tous pécheurs, mais nous sommes aussi tous malades, à un degré ou un autre. Le péché, la souffrance, la faiblesse, la douleur, le chagrin, la tragédie – ils font tous partie de l’expérience humaine. Et tous requièrent le Grand Médecin, Jésus-Christ lui-même, pour nous guérir.

Dans le Nouveau Testament, le Sauveur nous parle d’un créancier qui avait deux débiteurs. L’un devait 500 deniers et l’autre 50. Comme ils n’avaient pas de quoi payer, le créancier leur a remis leur dette à tous les deux. Alors le Maître a posé la question : “Dites-moi donc, lequel des deux l’aimera le plus?” (voir Luc 7: 41-42). C’est aussi vrai pour nous. Plus nous nous rendons compte de notre dépendance envers notre Sauveur, plus nous L’apprécions et L’aimons. Souvent, rien ne met plus cette dépendance totale en perspective que nos épreuves et difficultés.

Le Président Gordon B. Hinckley a raconté une histoire il y a plusieurs années sur une petite école, à classe unique, dans les montagnes de Virginie où les garçons étaient si rudes qu’aucun enseignant n’avait réussi à s’en charger. Puis un jour, un jeune enseignant inexpérimenté s’est inscrit pour le poste. On l’a averti de la nature indisciplinée des garçons, mais le jeune professeur a accepté le risque. Le premier jour d’école, l’enseignant a demandé aux élèves de venir avec dix règles ainsi que les conséquences pour avoir enfreint ces règles. Ils l’ont fait, et la punition était de 10 coups de fouet dans le dos, sans manteau. Quelques jours plus tard, quelqu’un a volé le repas d’un des grands garçons du nom de Tom. Le voleur a été identifié. Il s’agissait d’un petit garçon maigrelet, de 10 ans, du nom de Jim. Lorsque le petit Jim s’est avancé pour recevoir sa punition, il a supplié de pouvoir garder son manteau. Mais le professeur a dit : “Tu as aidé à choisir ces règles, et tu dois les respecter.”

Alors, le petit Jim a enlevé son manteau. Il n’avait pas de chemise sur son petit corps décharné et malingre. Comme le maître hésitait, la trique à la main, le grand Tom s’est levé d’un bond et s’est porté volontaire pour recevoir la punition du garçon. ‹Très bien, il y a une loi selon laquelle on peut servir de remplaçant à quelqu’un d’autre. Vous êtes tous d’accord ?› a demandé le maître. Au bout de cinq coups sur le dos de Tom, la trique s’est cassée. Les élèves sanglotaient.

Le président Hinckley a conclu :

Le petit Jim s’était jeté au cou de Tom et lui disait : ‹Tom, je regrette de t’avoir volé ton déjeuner, mais j’avais très, très faim. Tom, je t’aimerai toute ma vie›.

Puis le président Hinckley a cité Esaïe:

“Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; . . . Il [a été] blessé pour nos péchés, [il a été] brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui; et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris”. (Esaïe 53: 4-5)

Chacun de nous est, à un moment ou un autre, le petit Jim. Nous avons besoin de quelque chose que seul le Sauveur peut nous donner. Et Il s’est volontairement offert lui-même en sacrifice pour nous. Jeffrey R. Holland a dit :

Cette première séquence pascale d’expiation et de résurrection constitue le moment le plus lourd de conséquences, le don le plus généreux, la souffrance la plus intense et la manifestation la plus majestueuse d’amour divin qui aient jamais été montrés dans l’histoire de ce monde. Jésus-Christ, le Fils unique du Père, a souffert, est mort et est ressuscité afin de pouvoir, comme un éclair dans un orage d’été, nous saisir dans notre chute, nous tenir de toute sa puissance et, par notre obéissance à ses commandements, nous élever à la vie éternelle.

Lorsque nous apprécions plus pleinement ce que le Sauveur a fait pour nous, nous devenons, avec notre capacité limitée, plus comme Lui. Et, ce faisant, nous l’aimons encore plus. David A. Bednar a déclaré:

Il n’y a aucune douleur physique, aucune blessure spirituelle, aucune angoisse de l’âme, aucune peine, aucune infirmité ou faiblesse que vous ou moi rencontrons dans la condition mortelle que le Sauveur n’ait pas connue d’abord. Dans un moment de faiblesse, nous pouvons nous écrier : « Personne ne sait ce que c’est. Personne ne comprend. » Mais le Fils de Dieu sait et comprend parfaitement, car il a senti et porté nos fardeaux personnels. Et, grâce à son sacrifice infini et éternel (voir Alma 34:14), il a une empathie parfaite et il peut nous tendre le bras de sa miséricorde. Il peut aller vers nous, nous toucher, nous secourir, nous guérir et nous fortifier pour que nous soyons plus que ce que nous pourrions jamais être, et nous aider à faire ce que nous ne pourrions jamais faire en nous appuyant seulement sur notre propre pouvoir. Oui, son joug est doux et son fardeau est léger.

Le service – sur les traces du Sauveur

Si nous nous consacrons au service d’autrui, nous découvrirons notre propre vie et notre propre bonheur.Add subheading

Jésus-Christ a enseigné que les deux plus grands commandements sont d’aimer Dieu et son prochain. Elder Ballard a déclaré :

Ce n’est que lorsque nous aimons Dieu et le Christ de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée que nous pouvons exprimer cet amour à nos voisins par des actes de gentillesse et de service, de la façon dont le Sauveur nous aimerait et nous servirait s’il était aujourd’hui parmi nous.

Quand cet amour pur du Christ, la charité, nous enveloppe, nous pensons, nous ressentons et nous agissons davantage comme notre Père céleste et Jésus penseraient, ressentiraient et agiraient. Notre motivation et notre désir sincère sont identiques à ceux du Sauveur.

Dans notre voyage pour réussir à connaître Dieu, nous ne pouvons pas oublier de nous servir les uns les autres. Voilà comment notre Père céleste et Jésus-Christ nous connaissent si bien parce qu’ils nous ont servi. Et lorsque nous servons les autres, nous suivons leurs traces. Frère Ballard a dit :

Je crois que si nous pouvions vraiment comprendre l’expiation du Seigneur Jésus-Christ, nous nous rendrions compte combien est précieux chacun des fils, chacune des filles de Dieu. Je crois que le dessein éternel de notre Père céleste pour ses enfants s’accomplit grâce aux choses petites et simples que nous faisons les uns pour les autres. L’expiation du Christ vise chaque être humain individuellement. Si toute l’humanité comprenait cela, il n’y aurait jamais personne dont nous ne nous préoccuperions pas, quels que soient son âge, sa race, son sexe, sa religion ou sa situation sociale et financière. Nous nous efforcerions d’imiter le Sauveur et nous ne serions jamais méchants, indifférents, irrespectueux ou insensibles aux autres.

Si nous comprenions véritablement l’Expiation et la valeur éternelle de chaque âme, nous irions à la recherche du garçon et de la fille qui s’est égaré et de tous les autres enfants égarés de Dieu. Nous les aiderions à connaître l’amour que le Christ a pour eux.

C’est une chose d’avoir une connaissance personnelle que le Sauveur vit et qu’Il nous aime. Mais c’en est une autre de savoir qu’Il vit et m’aime personnellement. Lorsque nous comprenons ces vérités, nous pouvons mieux comprendre et apprécier le fait que Jésus-Christ n’est pas un être très éloigné de nous, mais un Ami – et un Sauveur – qui nous est proche et personnel.

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