Si Dieu existe, pourquoi y a-t-il le mal?

jesus-et-jeune-homme-bancJ’ai vu une publication en ligne récemment, avec une image du Sauveur assis près d’un jeune adulte sur un banc dans un parc et les mots inscrits au-dessous : “Dieu, pourquoi laisses-tu ce genre de choses terribles se produire aujourd’hui?”

L’une des questions centrales du Christianisme et de la vie est contenue dans ces mots affichés aux côtés de cet adolescent : “Comment un Dieu d’amour permet-Il aux catastrophes naturelles, au mal, à la souffrance dans le monde d’arriver”.

La question du mal est une question charnière pour chacun de nous, elle affecte notre vision de Dieu, notre vie elle-même et notre destin tout entier.

Nous souhaitons la paix totale, non un coup de téléphone au milieu de la nuit nous informant d’un abus ou d’un accident. Nous n’aimons pas voir la douleur des orphelins ou des malades. Mais comment serait la vie s’il n’y avait qu’une succession interminable de journées ensoleillées et des feux verts, de voitures qui ne tombent jamais en panne, de toasts qui ne tombent jamais sur le sol du côté beurré, s’il n’y avait pas de crime, pas de douleur, pas de drame, pas d’injustice mortelle, pas de souffrance?

La vérité c’est qu’il y a une raison à l’existence du mal et de la souffrance dans le monde. Il y a des réponses pour expliquer pourquoi un Dieu d’amour permet à la tourmente et au traumatisme d’exister dans la mortalité aux côtés de la paix et du bonheur.

Le mal est inhérent au don risqué du libre arbitre

En d’autres termes, l’existence du mal doit être autorisée tout au long de notre vie pour que nous puissions grandir pendant que nous sommes ici et pour que nous ayons une éternité de joie, tel que l’Évangile tout entier de Dieu le révèle, que les Écritures l’attestent et que JB Phillips l’a si bien dit : «Le mal est inhérent au don risqué du libre arbitre».

Si nous ne considérons pas la vie dans le contexte de l’éternité, nous ne voyons que moins d’un pixel du panorama tout entier de Dieu et du dessein de Dieu, et nous tirons des conclusions terrestres qui diminuent Dieu et Son plan tout entier pour notre croissance et notre bonheur ultime.

Beaucoup de monde lorsqu’ils sont confrontés à cette question, modifient la vérité ou leur conception de Dieu en fonction de leur malaise ou de leur cœur insatisfait ou ils essayent de trouver une explication pour le mal dans le monde :

Le Panthéisme dit qu’il y a un Dieu, mais pas de mal.
L’Athéisme dit qu’il n’y a pas de Dieu, mais que le mal existe.
Le Théisme dit qu’il y a un Dieu d’amour et que le mal existe également (Geisler,If God Why Evil, p.6).

Alors pourquoi l’adversité? La souffrance? Le mal? La douleur?

Dieu est amour2Il y a un Dieu d’amour et il y a aussi le mal. Alors pourquoi si Dieu est amour, le mal existe-t-il. Nous ne serions rien d’autre que des robots s’il n’y avait pas de libre arbitre; c’est-à-dire que nous ne pourrions pas croître sans qu’il y ait de l’opposition lorsque nous faisons des choix pour faire le bien ou le mal. Donc, le plan de Dieu qui doit donc permettre au mal d’exister nous fournit également un moyen de renverser ses effets et de compenser complètement pour ce dernier.

L’origine du mal

La mortalité est un trait d’union entre notre lieu de naissance dans notre foyer céleste en tant qu’esprits et notre immortalité après cette vie.

Dans une vie pré-mortelle, où vous et moi avons vécu en tant qu’esprits, Lucifer a aussi vécu sous la tutelle de deux parents divins qui ont littéralement conçus nos corps spirituels. Nous avions des personnalités entières et la même identité là-bas, comme ici, et nous étions arrivés au bout de notre progression là-bas. Il était temps de venir sur terre pour un temps très court par rapport au temps que nous avons passé là-bas, et nous retournerons dans notre foyer céleste après cette vie d’apprentissage sur la terre. Nous avons reçu un corps physique à la naissance pour qu’il contienne notre corps spirituel.

Mais dans cette existence, Dieu a énoncé un plan pour nous pour que nous puissions devenir davantage comme Lui – un plan de bonheur. Il fallait un libre arbitre moral, notre droit de venir sur terre et d’avoir de l’opposition, de choisir entre le bien et le mal afin de pouvoir progresser et non pas rester tel que nous étions. Sans cela, nous ne serions pas plus que des robots, obligés de nous déplacer et d’agir avec un contrôle parental à distance.

Lucifer, cependant, a proposé que nous en finissions avec le libre arbitre et il a suggéré d’avoir le pouvoir de forcer tout le monde à retourner au ciel, ce qui n’aurait jamais fonctionné.

La guerre dans les cieux au sujet du libre arbitre : Satan est l’auteur du mal et de la tromperie

Notre Père céleste a choisi Jésus-Christ pour être notre Sauveur et vous et moi avons soutenu ce plan, c’est pourquoi Satan s’est mit en colère et s’est révolté. Il y a eu une guerre dans les cieux.

Lors de cette grande rébellion, Satan et tous les esprits qui l’ont suivi ont été chassés de la présence de Dieu et ont été précipités hors des cieux. Ainsi, ce sont les choix de Satan qui ont engendré le mal. Satan et ses disciples nous incitent à faire le mal. Cette opposition est nécessaire pour grandir, quoique nous ne soyons jamais obligés de pécher. En raison de notre choix «là-bas», nous avons notre libre arbitre «ici».

Si vous passez à côté de ce point-ci, sur la valeur critique et fondamentale du libre arbitre dans notre développement humain, le reste de votre conception de Dieu, du mal, de la vie sera faussée, entravée et erronée. Nous aimerions penser que Dieu est parti dans laisser d’adresse et qu’Il ne se soucie pas de la tragédie ou qu’Il est impuissant à nous aider, comme le soutiennent les doctrines de certaines théologies émergentes. Ce sont des mensonges fabriqués par l’auteur même du mal, Satan.

Le Seigneur a révélé la vérité sur la nécessité de ces deux forces opposées, du bien et du mal, bien qu’il n’ait pas créé le mal – Écoutez attentivement :

Car il doit nécessairement y avoir une opposition en toutes choses. S’il n’en était pas ainsi … la justice ne pourrait pas s’accomplir, ni la méchanceté, ni la sainteté ni la misère, ni le bien ni le mal. C’est pourquoi, chaque chose doit nécessairement être un composé; c’est pourquoi, si c’était un seul corps, cela devrait nécessairement rester comme mort, n’ayant ni vie ni mort, ni corruption ni incorruptibilité, ni bonheur ni malheur, ni sensibilité ni insensibilité. (Le Livre de Mormon – Un autre témoignage de Jésus-Christ, 2 Néphi 2:11)

L’intervention de Dieu

Pour pouvoir comprendre cette vérité cruciale, les paroles de JB Phillips en viennent au fait :

Mais comment une telle intervention pourrait-elle être organisée sans interférer avec le don du choix personnel? Devons-nous imaginer que le médisant doive être frappé de mutisme, que la crampe de l’écrivain devrait rendre visite à l’auteur d’articles de journaux irresponsables et nuisibles ou que le mari cruel et vindicatif devrait se retrouver complètement paralysé? Au moment où nous commençons à envisager de telles interventions divines, toute la structure du libre arbitre de l’homme est détruit. (JB Phillips, God Our Contemporary, chapitre 16)

Comment le jugement final pourrait-il être juste sans que le plein accomplissement du libre arbitre ne soit possible? Pouvez-vous imaginer un meurtrier qui soit arrêté avant de commettre un acte fatidique, disant à Dieu : «Eh bien, je n’aurais pas vraiment fait cela. J’en avais l’intention, mais je me connais. Je n’aurais jamais appuyé sur la gâchette». Nous ne pouvons pas être tenu pour responsable ou nous repentir de ce que nous n’avons pas pu faire.

Ceci étant dit, la plupart du mal, la laideur, la terreur et les épreuves de la mortalité, viennent d’une mauvaise utilisation de ce don divin du choix. Encore une fois, sans lui, nous ne pourrions pas grandir. Mais avec lui, nous connaissons aussi la douleur et le désastre. MAIS le plan du Sauveur a fourni une guérison, une expiation pour tout ce qui nous arrive. Cela fonctionne, comme Paul l’a dit, vers une plus grande gloire pour nous, lorsque nous persévérons. Cela ne signifie pas que le Sauveur ou que le Père soient absents de notre vie ou qu’Ils ne se soucient pas de nous. Ceci est une mauvaise compréhension, basée sur une fausse conception de Dieu, du Sauveur et de Son plan.

L’expiation est sensée payer, compenser et guérir la souffrance, les blessures, les maux et les injustices commises dans la mortalité

ChristAtonementQuote

Lorsque nous pensons à Gethsémané et à la croix, nous savons que le Christ a souffert, saigné par tous les pores de Sa peau, tout en portant nos péchés, nos infirmités, nos faiblesses, nos tentations, nos peines et nos chagrins de toutes sortes. Il a ressenti chaque douleur que nous puissions avoir, chaque perte, chaque conséquence de nos péchés et autres qui ont été commises contre nous et contre nos proches. Ce n’est pas Lui la cause du mal, mais il permet au mal d’exister, pour que ceux qui choisissent le mal puissent être jugés et que nous puissions croître en amour et en connaissance du Christ pendant que nous surmontons le mal et les effets du mal qui nous tombent parfois injustement dessus. À long terme, chaque injustice sera réparée par l’intermédiaire de l’expiation.

Lorsque nous éliminons le droit divin du libre arbitre, nous en arriverions à la conclusion qu’il nous manque quelque chose ou qu’Il est parti sans laisser d’adresse tandis qu’Il aurait pu être là. Tout au contraire, Il est bel et bien là, comme Il l’était sur les rives de la mer de Galilée pendant les tempêtes, au moment où Saul se trouvait sur le chemin de Damas et Il est éternellement là pour chacun d’entre nous dans le Jardin et sur la croix. Si le besoin du libre arbitre vient à manquer – quel que rêche que puisse être notre utilisation ou notre abus de ce dernier – on peut alors en tirer des conclusions erronées et penser qu’Il a trahi notre confiance en Lui ou qu’Il nous a abandonnés.

C’est loin d’être vrai et si nous nous souvenons de Gethsémané, nous nous rappelons que l’idée que Dieu ne se soucie pas ou qu’Il se soit détourné de nous n’est pas vraie. Le Sauveur a souffert personnellement pour tous nos maux, c’est pourquoi cette vision déformée de Dieu, absent lors de nos souffrances ou n’y prêtant pas attention, ne tient pas la route. Il transforme les affres de la vie en gloires, au fil du temps (comme cela a été mentionné par CS Lewis et dans le livre de l’Apocalypse), non pas que la misère et les conséquences des choix des autres ne se feront pas ressentir et qu’Il ne s’en occupera pas, mais notre souffrance causée par les mauvais choix des autres ainsi que par nos propres faiblesses fonctionnera pour des desseins qui auront des fins positives, puis il ne restera que de le joie pure et de l’amour.

La miséricorde et la justice de Dieu

Pour conclure : Dieu est miséricordieux et ceux qui n’ont pas l’Évangile ainsi que ceux qui l’ont rejeté, ici, seront également enseignés dans le Monde des Esprits avant la résurrection. Ils sauront tout au sujet du plan et auront la chance de l’accepter ou de le rejeter. Même les méchants, qui le rejettent ici et maintenant, ressusciteront et hériteront d’un degré de gloire dans l’au-delà et serons sauvés. Il n’y a que Lucifer et ses anges qui n’ont jamais reçu un corps physique et ceux qui ne veulent pas de l’expiation du Christ après L’avoir connu pleinement qui seront définitivement rejetés dans les ténèbres, à cause de leur choix, causant ainsi la tristesse de Dieu. Dieu ne peut pas forcer une âme à aller aux cieux.

La mort est une porte et un voyage durant notre vie éternelle. Cette vie, ici, n’est qu’une courte visite. Les souffrances de notre présent – bien que difficiles à supporter – ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire qui sera la nôtre si nous restons fidèles à Dieu, nous repentons et allons au Christ.

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